Fais la connaissance du nouvel ambassadeur

Entretien avec Carl Hedin

Dans cette interview, Carl nous raconte comment il a évolué dans le monde équestre, une journée typique pour lui et nous livre ses meilleures astuces pour ceux qui souhaitent travailler avec des chevaux. 🤝

Amanda

Wed 31 Mar - 21

Le cavalier professionnel et entrepreneur Carl Hedin (33 ans) jongle avec plusieurs activités. Nombre d'entre nous le connait déjà grâce à son célèbre compte Instagram, qui se développe chaque jour un peu plus. Mais Carl n'est pas seulement un succès sur les réseaux sociaux : c'est un dresseur d'élite, un cavalier professionnel très demandé, un entraîneur et le fondateur de Eques Management. La semaine dernière, nous avons enfin pu annoncer la grande nouvelle ! Carl est devenu l'ambassadeur de Maya Delorez. 

Dans cette interview, Carl nous raconte comment il a évolué dans le monde équestre, une journée typique pour lui et nous livre ses meilleures astuces pour ceux qui souhaitent travailler avec des chevaux.




À propos de Carl Hedin
  •  Âge : Née 1991

  • Lieu de résidence : Särö, au sud de Gothenburg 🇸🇪

  • Métier : cavalier professionnel et entrepreneur

  • Talent caché : peut chanter la bouche fermée

  • Compte Instagram : @hedincarl




Comment tout a commencé


Commençons par le début : comment as-tu débuté l'équitation ? 

J'ai toujours été très intéressé par les animaux et l'éthologie, l'étude du comportement animal. Les chevaux sont devenus ma passion, et c'est sûrement parce que ma sœur faisait de l'équitation, et je la suivais à l'écurie. Quand j'ai eu sept ans, j'ai eu la possibilité de faire de l'équitation pour la première fois grâce aux activités de l'école. C'était dans le cadre d'un programme appelé "Essaie de nouveaux sports", je crois. Et si on lit ce que ma mère a écrit dans son journal à l'époque, ça donne quelque chose comme  « Carl a essayé l'équitation avec l'école, il veut continuer  » . Ensuite, j'ai commencé à prendre des cours dans un centre équestre. Et je n'ai plus jamais arrêté. On peut dire ça. 


Quand as-tu compris que tu voulais consacrer ta vie à l'équitation ?

J'étais assez jeune quand j'ai décidé de travailler avec des chevaux. Je crois que j'avais juste 14 ou 15 ans. Je me souviens, je faisais du vélo ou je nettoyais l'écurie, et je rêvais d'une vie entière à travailler avec des chevaux. Je ne voulais pas juste être un cavalier compétitif ou un entrepreneur, je voulais une vie qui tourne autour des chevaux. Déjà à cet âge, je rêvais de pouvoir vivre de ma passion, d'en faire mon style de vie.

 


À l'étranger


Après avoir fini l'école obligatoire et avoir passé plusieurs années au sein de l'industrie équestre, tu as décidé de partir à l'étranger. Est-ce que tu peux nous parler de ces années-là ? Qu'as-tu appris au cours de cette période ?

J'ai vécu à l'étranger pendant cinq ans en tout. D'abord au Danemark, puis en Allemagne et enfin en Angleterre. Ça m'a permis d'élargir mon horizon et de découvrir de nouvelles choses, et pas seulement dans le domaine de l'équitation. L'entretien des chevaux et la façon de monter varient beaucoup d'un pays à l'autre, donc j'ai beaucoup appris à l'étranger. Et puis j'ai eu la chance de découvrir de nouvelles cultures, de faire des rencontres et de comprendre que tout est différent en dehors de la Suède. Ce que j'ai constaté c'est que, plus mon voyage a duré longtemps, plus j'ai appris à aimer mon pays.

 

Comment as-tu pris cette décision ? C'était pour continuer tes études ou pour grandir en tant que cavalier ?

Un peu des deux, je crois. D'abord, j'ai travaillé avec des chevaux au Danemark, et j'étais un apprenti cavalier, pour passer professionnel. D'un point de vue philosophique, on pourrait affirmer que toutes les expériences de la vie nous enseignent quelque chose, d'une certaine manière. Bien sûr, je travaillais avec les chevaux parce que j'avais besoin d'un salaire, mais dans le même temps, j'en profitais pour me former et pour apprendre. C'était aussi un choix stratégique pour réussir à travailler dans le monde équestre. J'ai également étudié à l'université en Angleterre, dans le domaine du commerce avec une spécialisation en marketing. J'ai choisi ce cursus parce que le marketing m'intéresse énormément, et aussi parce que je pensais me servir de ces connaissances quand je lancerais mon entreprise. En fait, tout ce que je fais aujourd'hui, et ai fait dans le passé, combine une éducation théorique et un développement pratique pour construire ma carrière dans le monde équestre.


Entreprenariat et Eques Management


Tu es revenu en Suède en 2015 et tu as commencé à travailler activement dans ton entreprise. Est-ce que tu peux nous parler de Eques Management, et des raisons qui t'ont poussé à créer ta propre entreprise ?

J'ai immatriculé Eques Management en 2013. À ce moment-là, j'avais déjà prévu d'aller étudier à l'étranger, mais certaines personnes sont entrées en contact avec moi parce qu'elles avaient besoin d'aide pour entraîner leurs chevaux. Donc j'ai créé mon entreprise, et elle a fonctionné pendant environ six mois, avant mon départ pour l'Angleterre. Puis elle est restée inactive pendant mon absence, jusqu'à mon retour en Suède. Maintenant, ça fait six ans que je me consacre au fonctionnement de Eques Management. 

Je n'ai pas lancé cette entreprise pour gagner de l'argent et devenir riche. Pour moi, c'est plus une façon de financer mon style de vie avec les chevaux. Tant que je peux le faire, et que ça marche, je suis heureux. Mais dans le même temps, bien sûr, une belle vente de chevaux me permet de faire d'autres choses dans le cadre de la société. Mais je ne crois pas être la bonne personne pour donner des conseils sur la gestion d'une entreprise.  Ça n'a jamais été mon rêve de développer Eques Management pour qu'elle devienne énorme et importante. J'ai peur que si c'était le cas, je perdrais cette passion que j'ai pour les chevaux et pour le sport. Et pourtant, c'est ça qui est à la base de tout. 


Avec Eques Management, tu travailles, entre autres, sur l'entraînement et le dressage des chevaux. Qu'est-ce qui est important pour toi quand tu choisis d'entraîner un nouveau cheval ? Que recherches-tu ?

Ce n'est pas dur de trouver un jeune cheval, tout le monde peut le faire, une fois qu'on a compris les bases. Mais dans le domaine du dressage, pour moi les points importants sont :

  • Trois bonnes allures basiques

  • Un comportement en extérieur correct

  • Une taille qui me convient

Et ça, ce n'est pas difficile à trouver. Mais au final, la décision d'acheter un cheval ou pas est dictée par mon instinct. Et cet instinct me vient de centaines, de milliers, de dizaines de milliers de vidéos de chevaux que j'ai visionnées depuis que je monte à cheval. Ces astuces ne te seront peut-être pas très utiles si tu penses que tu n'as pas un instinct très fiable, mais pour moi, c'est le facteur le plus décisif, avec le prix, bien sûr !


Tu dois recevoir énormément de demandes de travail et de stages à Eques Management ? Comment cela se passe-t-il ? Est-ce que tu as la possibilité de prendre des stagiaires ?

Nous recevons un nombre astronomique de demandes, des centaines. Et comme nous ne prenons que deux stagiaires par an, les chances d'obtenir une place sont malheureusement très maigres. Mais tu peux carrément nous envoyer un email et postuler pour un stage. Malgré tout, nous ne sommes pas en mesure d'en proposer beaucoup.

 


La vie quotidienne à Särö 


Comme tu l'as déjà mentionné, dans ta vie, tu fais beaucoup de choses à la fois. Tu gères une entreprise, tu es entraîneur, les chevaux que tu dresses atteignent un niveau excellent, et ton compte Instagram est célèbre. À quoi ressemble une journée normale pour toi ?

En temps normal, je monte mon premier cheval le matin, vers sept heures, et puis je continue toute la journée. Les après-midi se passent parfois différemment, selon la saison. Si j'ai des compétitions, je monte un peu plus dans l'après-midi. Mais le reste du temps, je me concentre sur l'entraînement d'autres chevaux et sur les tâches administratives. Tous les soirs, j'envoie un planning à mon équipe qui condense la journée du lendemain, quels chevaux je vais monter, etc.

Voilà le planning d'aujourd'hui par exemple :

07:00 Ville  
08:00 Petit-déjeuner  🥐
08:45 Lucas 
09:30 Petter
10:00 Olle  🐴
10:30 Rufus – Travail aux longues rênes
11:00 Snookie – Travail aux longues rênes
11:30 Pods – randonnée 
12:00 Defense – randonnée
12:30 Entraînement des autres cavaliers 
13:00 Déjeuner 🌯
14:15 Entraînement des autres cavaliers 
15:00 Entraînement des autres cavaliers
16:00 Visio avec collaborateur  💻
17:00 Visio pour rencontre avec nouveau collaborateur
18:00 Mon entraînement 
20:00 Post sur Instagram  📲

À faire :
Récupérer colis 
Commander nourriture chevaux 
Appeler propriétaires pour visites  
Inscription à compétition


À propos de Eques Management


Tu parles d'Eques Management comme d'une entreprise spécialisée dans l'entraînement et le dressage, et tu es toi-même un cavalier de dressage professionnel. Pourtant, nous avons remarqué sur tes réseaux sociaux que tu passes de plus en plus de temps à faire du saut d'obstacles. Pourquoi ?

D'abord, parce que j'adore en faire ! Ça fait longtemps que je rêve d'avoir un cheval pour le saut d'obstacle, mais comme hobby. Bien sûr, je ne suis qu'un amateur en saut d'obstacle, et j'apprends. Mais c'est une activité que j'aime bien ! Donc d'une certaine façon, ça vient de mes propres inclinaisons, parce que j'aime ça et j'ai très envie de voir jusqu'où je peux aller. Et puis je remarque aussi sur mes réseaux sociaux que mes followers aiment quand je varie un peu le contenu, et que je ne me concentre pas que sur le dressage.


Est-ce qu'il y a une réussite dans ta vie, équestre ou pas, dont tu es particulièrement fier ?

Ma plus grande réussite est de pouvoir vivre mon rêve et vivre de ma passion. C'est ce que je fais, semaine après semaine. Et je me souviens du moment où j'ai réalisé pour la première fois que j'allais pouvoir vivre de l'équitation. J'avais dans les 20-21 ans, je vivais au Danemark et j'étais apprenti. J'y étais depuis environ un an, je travaillais à l'entretien des chevaux, quand mon patron m'a annoncé qu'il voulait me donner un nouveau poste de cavalier, avec ma propre liste de chevaux à monter. Mon salaire équivalait à 3 000 couronnes suédoises, environ 300 € par mois, donc ce n'était pas beaucoup d'argent. Toutefois, j'étais payé pour monter à cheval, et cela m'a procuré une réelle motivation. Et c'est aussi ce que symbolise Eques Management pour moi aujourd'hui : c'est ce qui me permet de vivre de ma passion. C'est la réussite dont je suis le plus fier. Je me rappelle avoir ensuite appelé ma mère pour lui dire que les choses s'étaient inversées. Jusqu'à présent, je devais payer pour pouvoir monter à cheval, pour m'acheter un cheval, pour m'entraîner et pour une place dans l'écurie. Mais à ce moment-là, les choses ont basculé, et c'est moi qui me faisais payer. 




 « Toutes les semaines, je dois me pincer pour me convaincre que je ne rêve pas et que j'ai vraiment un travail génial. J'ai tellement de chance de faire ce que je fais, j'ai une vie fantastique. Est-ce que ça m'arrive vraiment ? » 

– Carl Hedin



Les astuces de Carl pour être plus visible rapidement sur les réseaux sociaux 📱


Au cours de ces dernières années, ton compte Instagram est devenu incroyablement célèbre, et aujourd'hui, tu as des followers dans le monde entier. Est-ce que tu peux nous donner des astuces pour avoir une meilleure visibilité dans les réseaux sociaux ? 
  • Reste toi-même

  • Propose des contenus variés. Alterne entre du contenu drôle, informatif, digne de confiance, des bêtisiers, des stories, etc.

  • Mais avant de publier, pose-toi toujours la question  «  Est-ce que c'est intéressant pour les autres ? » 

  • Écris en anglais, et utilise les hashtags pour élargir ta portée


... Et puisque nous parlons de réseaux sociaux, sur ton compte Instagram tu notes la « banane du jour » . Quelle est cette idée ? C'est quoi une banane parfaite, pour toi ?

C'est incroyable ! Cette histoire de banane du jour est sûrement ma pire idée, pourtant, les gens semblent adorer. Si je mange une banane dans un post, sans lui donner de note, je vais avoir 200 commentaires qui me demandent pourquoi je ne l'ai pas notée [rires]. Pour moi une banane parfaite est bien mûre, donc elle est plus marron que verte. Les marrons sont plus sucrées, et elles ont plus de goût. Ce sont mes préférées !


Nous arrivons à notre dernière question : de nombreux jeunes cavaliers rêvent de faire carrière dans l'industrie équestre, comme toi. Est-ce que tu as un conseil à leur donner ?

Tes connaissances sont ton meilleur atout, et tu les as toujours sur toi. Apprends autant de choses que possible sur les chevaux et tout ce qui a un rapport avec l'équitation. Je ne savais pas que j'allais devenir ce que je suis aujourd'hui, que j'allais travailler sur les réseaux sociaux et tout le reste. Je n'aurais même jamais osé rêver d'être ici avec vous, et de collaborer avec Maya Delorez. Ça me parait complètement dingue. Essaie d'en savoir le plus possible sur tous les sujets, même les plus anodins comme savoir faire une cession à la jambe parfaite, ou les plus généraux comme comment savoir diriger une équipe ou gérer une entreprise. Le savoir, c'est le pouvoir.



5 questions express avec Carl

Ta saison préférée pour le cheval ?
L'automne.

Compétition à l'étranger ou à domicile ?
À l'étranger.

Ton émoticône préférée ?
🦖  – J'ADORE l'émoticône dinosaure !  

Hongre ou jument ?
Pourquoi choisir ?

Saut d'obstacle avec selle de dressage ou dressage avec selle de saut d'obstacle ?
Dressage avec selle de saut d'obstacle.


Découvre la tenue de Carl 👇